Sur le site industriel aurifère de Bonikro, à 50 km de Yamoussokro, la capitale administrative de Côte d’Ivoire
Debout devant une immense carte géologique collée au mur de l’un des laboratoires de recherche qu’il supervise, Alphonse Kouakou Yao passe en revue les richesses souterraines de la Côte d’Ivoire. Manganèse, fer, nickel, bauxite, pétrole… L’élégant professeur vêtu d’un blaser de tweed châtaigne et d’une cravate rose est intarissable sur les gisements de son pays. Mais un minerai, surtout, retient son attention : l’or. « Aujourd’hui, explique-t-il à ses étudiants, on en trouve en quantité partout ou presque dans le pays. C’est une bonne nouvelle pour le PIB national, moins pour notre environnement. Et c’est là que nous intervenons. »